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Les 4 raisons pour lesquelles vous devriez faire des séances de dédicaces

La légende raconte qu’à 1000 «vrais fans», un artiste peut vivre de son art. Et là, vous vous dites: «Vivre de mes romans? Waouh! À tous les coups, il faut que je cartonne en numérique!».  Et si la vérité était ailleurs? Les séances de dédicaces, vous connaissez? Je passe la parole à Anais W., une auteure que je suis avec beaucoup d’intérêt car elle a réussi à hacker le système à la force du poignet. Littéralement.

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En février 2017, après un an et demi dans l’auto-édition, j’ai fait mon premier Salon du livre. J’avais repoussé ce moment, me trouvant mille et une excuses : l’investissement financier, le temps, la peur de ne pas savoir quoi faire, quoi dire…

Finalement, mon premier Salon du livre a été une véritable révélation : j’ai adoré rencontrer mes lecteurs et… ça s’est aussi avéré très rentable ! Avec le recul, je peux vous dire que c’était de très mauvaises excuses et que j’aurai dû faire des Salons et des séances de dédicaces plus tôt. Car il n’y a que du positif, à condition de mettre toutes les chances de son côté.

Les « bénéfices » de faire des Salons et des séances de dédicaces se sont confirmés tout au long de l’année 2017. En un peu moins d’un an, j’ai en effet organisé 42 séances de dédicaces, allant jusqu’à deux par semaine à partir du mois de septembre.

Alors, aujourd’hui, si je vous dis que les séances de dédicaces sont importantes pour un auteur indé… je pense que vous pouvez me croire. Et si vous ne me croyez pas, j’ai prévu cet article pour vous convaincre !

Comme toujours, cet article est basé sur mon expérience et mon ressenti d’auteur. Ce n’est pas du vent, des choses que j’ai lues ou inventées. Ces « 4 bonnes raisons de faire des séances de dédicaces », je les ai vécues.

Et j’espère que cet article vous encouragera à entrer dans cette aventure ! Voici donc 4 raisons pour lesquelles vous devriez faire des séances de dédicaces…

anais W en séances de dédicaces

1 — Les séances de dédicaces pour: accroître son lectorat

Si vous faites des séances de dédicaces pour promouvoir vos livres directement aux lecteurs, alors vous avez plus de chance d’agrandir votre lectorat. Plus que si vous restez caché derrière votre ordinateur.

Peut-être même plus de chance que si vous laissez votre livre naviguer sur Amazon, seul au milieu d’un océan de livres. Surtout si vous ne maîtrisez pas encore « l’art d’Amazon et du référencement des livres ». Mais c’est une autre question !

crin-crin le petit ordinateur rigolo se creuse les méninges pour trouver comment rencontrer ses lecteurs sans faire deséances de dédicaces
© Yvan Postel

Avoir plus de lecteurs…

Aujourd’hui, mes livres se vendent bien sur Amazon, mais pendant l’année 2017, j’ai fait grandir mon lectorat grâce aux séances de dédicaces. 692 lecteurs en 42 séances, soit en moyenne 16 nouveaux lecteurs par dédicaces.

Une année comportant 52 semaines, je peux même pousser un peu la généralisation en disant 13 nouveaux lecteurs par semaine.

Autant vous dire qu’avant les séances de dédicaces, pour avoir 13 nouveaux lecteurs, il me fallait attendre longtemps… Un mois ou plus, en comptant les livres numériques…

… et construire son fan-club

alice est plongée dans un livre découvert en séances de dédicaces. Elle est fan
© Yvan Postel

Plus de lecteurs, oui… mais des lecteurs aussi plus engagés. Ces lecteurs que vous avez rencontrés créaient parfois un lien très fort avec vous. Ils vont se souvenir de vous, avoir envie de vous suivre, de vous revoir, de vous aider et de vous soutenir.

Les séances de dédicaces, c’est donc voir sur le long terme. Les lecteurs que vous rencontrez, vous pouvez les « fidéliser ». Rien de barbare dans ce mot ! C’est la simple possibilité de pouvoir les recontacter : pour leur donner des nouvelles, les avertir d’une prochaine dédicace ou de la sortie de votre nouveau livre. Avouez que ça serait dommage d’avoir un fan-club et de ne pas pouvoir le contacter !

Et là encore, ce petit noyau de lecteurs heureux et engagés va créer une synergie. Ils parleront de vous à leurs collègues, prêteront vos livres. Ils seront aussi présents pour relayer les sorties de vos livres et vos offres promotionnelles.

Donc rien que cette première raison devrait être suffisante ! Mais je sais qu’il vous en faut plus pour vous pousser à surpasser votre timidité et toutes les (mauvaises) excuses que vous avez…

2 — Les séances de dédicaces pour: se faire connaître

Il y a le lectorat… et plus encore. « Se faire connaître », ne dépend pas que des lecteurs. On peut aussi se faire connaître auprès des institutions, des médias et d’acteurs littéraires plus importants. Comment les séances de dédicaces peuvent vous y aider ?

La roue de la fortune…

D’abord, il y a la simple probabilité que pendant une séance vous croisiez le chemin d’une personne importante : journaliste, directeur d’une médiathèque, d’une bibliothèque départementale, l’organisateur d’un gros Salon du livre, ou le patron d’une énorme librairie… Qui sait ?

Il m’est arrivé d’avoir des contacts très importants grâce aux séances de dédicaces. « Je suis le beau-frère de… voici son numéro. Je vais lui parler de vous ce soir ». Ah ! Un piston. C’est plus simple comme ça.

V le lézard dort car il a obtenu du piston en séances de dédicaces
© Yvan Postel

… et le travail fourni

Ensuite, il y a le travail promotionnel que vous pouvez faire autour des dédicaces : envoyer des communiqués de presse aux journaux locaux par exemple. Grâce à ces communiqués, j’ai pu avoir plusieurs interviews régionaux.

L’un d’eux m’a permis de rencontrer une professeur-documentaliste… avec qui j’ai organisé des ateliers d’écriture dans un collège. Les enfants de ce collège sont ensuite repartis avec une feuille de présentation de mes livres pour leurs parents… Difficile de voir les retombées sur les ventes de mes livres… mais en attendant, ces ateliers d’écriture ont mis du beurre dans mes épinards !

Donc les séances de dédicaces — sortir de votre tanière — vous offrent davantage de visibilité et de nouvelles opportunités.

3 — Les séances de dédicaces pour: générer des revenus

Si vous me connaissez un peu, vous savez que les chiffres ne sont pas tabous pour moi. Dans tous mes articles sur les séances de dédicaces, je donne les chiffres, en termes de lecteurs mais aussi de recettes et de bénéfices.

Pour être honnête, j’adore rencontrer mes lecteurs ! C’est vraiment un plaisir ! Mais si cela ne me rapportait pas d’argent, il est probable que j’aurais fini par mettre mon énergie ailleurs.

Mais les séances de dédicaces sont pour moi une source non négligeable de revenus. Et elles peuvent aussi l’être pour vous, si vous prenez garde à vos différents coûts. J’en parle notamment dans mon eBook « Les 7 fondamentaux pour s’auto-éditer et vivre de ses romans ».

visuel de l'ebook gratuit d'anais: les 7 fondamentaux pour vivre de ses romans. Les séances de dédicaces en sont un!

C’est quoi une source non négligeable de revenus ?

Sur l’année 2017, j’ai fait 7 655 € de chiffre d’affaires grâce aux dédicaces. Sachant que je n’ai pas fait de dédicaces en janvier, juillet et aout, on peut donc dire que j’ai fait 850 € de chiffre d’affaires par mois travaillé (9 au total).

Pour ma situation personnelle (auto-entrepreneur) et en déduisant les coûts de mes livres (impression), cela représente environ 460 € de bénéfices nets par mois travaillé.

Cela ne remplace pas un salaire, nous sommes d’accord. Mais c’est une activité parmi d’autres pour un auteur indé. Elle représente aujourd’hui 50 % de mes revenus.

Donc, si vous voulez travailler à mi-temps ou vivre entièrement de vos romans, j’espère que vous voyez pourquoi vous devriez faire des dédicaces !

4 — Les séances de dédicaces pour: Se développer personnellement

En tant qu’entrepreneur, je pense aux chiffres… mais aussi à moi, et à ce que cette vie « hors du salariat » m’apporte. Je parle donc souvent dans mes articles de « développement personnel ».

Rien à voir avec « la mode ». C’est juste que ma nouvelle vie d’entrepreneur m’a incité à repousser mes limites, sortir de ma zone de confort. J’ai ainsi fait des choses dont je ne me saurais jamais cru capable… comme les séances de dédicaces.

Le jardinier regarde sa plante pousser. Les séances de dédicaces servent aussi à se développer
© Yvan Postel

Les séances de dédicaces et la confiance en soi

Comme tout auteur débutant, en pensant aux dédicaces, je me disais : « mais j’ai la trouille ! Qu’est-ce que je vais faire ? Qu’est-ce que je vais leur dire ? Ça ne va pas marcher du tout ! »

Forcément au début, ça a été dur. Je devais me faire violence pour contacter les magasins… puis pendant la séance pour aborder les lecteurs. On aurait parfois cru à un sketch : j’avançais droit vers le lecteur, bien décidé à me présenter et à lui parler de mes romans… et arrivé à un mètre du lecteur, pouf, je bifurquais dans l’allée d’à côté en me maudissant.

Mais avec de la persévérance, j’ai fini par prendre l’habitude et à être de plus en plus à l’aise. J’aborde ainsi poliment et calmement les différents lecteurs dans la librairie. Je propose un moment de partage, sans pression… Bien entendu, il m’arrive encore d’hésiter, de bafouiller, de dire n’importe quoi ! Et c’est normal je ne suis pas une machine.

Polyvalence et adaptation

Les séances de dédicaces m’ont apporté beaucoup et m’apportent encore aujourd’hui. Chaque séance est différente et c’est une adaptation constante. C’est très bon pour rester confiant et alerte dans son activité.

Cela se répercute aussi sur d’autres domaines de la vie : j’ai moins peur de commander une bière dans un bar bondé (ahah oui, j’étais vraiment timide !), de faire une réflexion à un vendeur désagréable qui m’insulte à moitié (ça marche aussi comme ça, ne plus se laisser marcher dessus parce qu’on a la trouille !).

Donc les séances de dédicaces, c’est un travail pour faire connaître ses livres et aussi un travail sur soi, que je vous recommande fortement !

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Alors, convaincu ? Oui, vous devriez faire des dédicaces ! Vous avez maintenant 4 bonnes raisons pour vous motiver. J’imagine pourtant l’avalanche de questions qui vous submergent : mais comment les organiser ? Comment les préparer ? Aborder le lecteur ?

Pas de panique ! Sur le blog d’Anaïs « Vivre de ses romans », vous trouverez une série de 4 articles spécialement dédiés aux séances de dédicaces. Voici le lien vers le premier :

« Comment organiser une séance de dédicaces ? (1/4) »

Old vintage telephone - Vintage Filter

Le mot de l’alchimiste:

Pourquoi je n’ai pas écrit cet article? Car je n’en ai jamais fait. Les séances de dédicaces sont ma bonne résolution 2018. Je n’allais pas attendre un an et un retour d’expérience pour vous en parler! Alors à vos téléphones amis auteurs indés 😉

Et si vous avez aimé que je fasse appel à une experte dans un autre domaine, dites-moi en commentaire avec quel thème vous souhaitez renouveler l’expérience!

  • C’est intéressant, mais cela ne vaut que pour les auteurs qui préfèrent vendre leurs livres que les écrire (42 dédicaces par an, ça représente un paquet de jours loin du clavier). Et c’est une vue de l’esprit : l’argent gagné ne rémunère pas votre activité d’auteur, il rémunère votre activité de commercial. Tout dépend donc, fondamentalement, de vos objectifs personnels. Les dédicaces, c’est vraiment très sympa pour toutes les raisons mentionnées dans l’article, mais moi j’ai arrêté

    • Merci de ton commentaire. Comme je le comprends, dans le cas d’Anais, cela rémunère pour moitié son activité d’auteur à plein temps. Alors, bien sûr, il y a un jour qui saute pour cela. Sachant que pour vendre sur Amazon, le community management prends du temps aussi.
      Donc, ses revenus Amazon et en dédicaces financent à eux deux son activité d’écriture et son activité globale marketing qui lui permet de vendre ses livres qui financeront son activité d’écriture de livres qui pour se vendre nécessiteront du marketing, qui…
      Bref. En vérité, cela ne marche que si on s’est lancé comme auteur à plein temps et que l’on cherche à vivre de son écriture. Une personne qui n’a qu’un jour par semaine pour écrire ferait mieux d’écrire en effet! Mais c’est le choix de vie d’Anais. C’est le mien aussi. J’avoue ne pas avoir réussi alors qu’on a commencé en même temps elle et moi. Alors, peut-être que si j’avais fait des dédicaces au lieu de me contenter des réseaux sociaux, peut-être… Bon, j’ai toujours l’excuse de dire que la SF se vend difficilement… 😉
      Après, il me semble que Anais a galéré un an avec un demi salaire avant que sa base de lecteurs «fan» lui viennent en aide pour percer sur Amazon et compléter ses revenus (parce que c’est cela le point le plus important de l’article pour moi: avoir une base de lecteurs «fan», la théorie des mille fans toussa, toussa).
      Mais tu soulèves une question intéressante:
      «Anais, quelle est la part du marketing versus l’écriture et les corrections?»
      J’avoue que moi, en plein lancement de livre, j’ai du mal à trouver le temps d’écrire…
      Stéphane, je sens en toi un petit ras le bol du marketing. Perso, j’ai des passades où je ne veux plus en entendre parler et où je ne fais qu’écrire. La dernière a duré 6 mois. Pendant lesquels j’ai pondu plein de romances que je suis en train de vendre aujourd’hui (quasi à plein temps) en espérant que cela se tassera et que je trouverai un rythme de croisière entre écriture et marketing… En tout cas, je fais la tête à Facebook, c’est officiel.
      Bon courage à toi avec le côté le plus ingrat du métier d’auteur…

      • Comme tous les indés, j’ai été pris à mes débuts par “la vague” : tous les auteurs couraient dans la même direction, et sans bien comprendre pourquoi je me suis mis à courir dans le même sens. Et puis après j’ai réalisé que tout le monde courait vers les ventes et le succès. Je n’ai jamais eu envie de faire des dédicaces : je l’ai fait parce qu’on m’a dit qu’il fallait en faire, qu’il le fallait pour vendre. Sauf que… je m’en foutais un peu, moi, et ça me bouffait mon temps. Je ne suis pas hypocrite : bien sûr que je suis content quand mes livres font de bonnes ventes ou quand j’ai de bonnes critiques. Mais ce n’est pas pour cela que j’ai commencé à écrire, ce n’est pas ça qui me “drive”. Donc je fais un peu de commercial sur les réseaux, parce que ça me demande peu de temps et d’efforts, et je fais les ventes que je fais (ma foi, je ne suis vraiment pas à plaindre et j’en suis bien content). Mais j’ai cessé tout ce qui me gonflait et que je ne faisais que “parce que les blogs d’écriture me disaient que les auteurs indés devaient le faire” (les concours pour faire gagner mes livres, les demandes de SP auprès des blogueurs, les salons et les dédicaces…). Mon seul objectif est de devenir un bon auteur, et ce n’est pas en passant mes week-end en salon que ça risque de m’arriver 😉

        (Je ne commente quasiment jamais sur ce blog mais je passe souvent, en particulier parce que ici ça parle écriture plus que promo ;))

      • ahah oui, il faut que je me remette à faire des articles sur l’écriture 😉
        tu as raison, il faut faire selon son cœur et seulement cela. Personnellement, c’est les réseaux sociaux que j’ai abandonné. Notamment Facebook. Je ne supporte plus d’être tributaire d’un algorithme pour que les gens voient que mon nouveau livre est sorti ou que j’ai pondu un superbe article sur le sujet. Heure de publication? tête de l’image? petit smileys accrocheurs? Ah? tu as raté le petit smiley? tu as mis un cœur au lieu d’une étoile => 0 likes! Dans ta face! cela m’épuise. Mais certains y prennent plaisir et s’épanouissent. Bref, toujours conserver ce qui nous convient le mieux. Donc si ça ne te fais pas de bien, normal que tu arrêtes. Et en effet, à mi-temps, c’est complexe d’attribuer du temps au marketing. Perso, j’ai une activité très rémunératrice que je peux exercer à mi temps mais je commence à la haïr. J’ai vraiment pour but de vivre de ma plume, et je dois chercher des techniques pour hacker amazon. La meilleure étant la liste email ^-^ Du coup, je me cherche un plan B pour faire croître ma liste email et assurer mes lancements sur Amazon. Anais a réussi comme cela, c’est pourquoi je suis si intéressée. Ne t’inquiète pas pour la défensive. Je trouve qu’il y avait des compléments à apporter à cet article. Et ta remarque a permis de clarifier pas mal de choses.
        merci et bonne écriture à toi. (je suis dans une phase fuck the world et j’écris pas mal lol)

  • Bonjour Stéphane ! Tous les avis sont bons à prendre et chaque auteur à sa vision, ses stratégies.

    Quand je suis en dédicace, j’utilise certes des méthodes commerciales, mais ce sont bien mes livres que je vends, le fruit de mon travail. Donc l’argent gagné, selon moi, rémunère mon activité d’auteur, c’est à dire les longues heures que j’ai passées à écrire mes romans.

    Concernant ces “heures” loin du clavier… eh bien 42 dédicaces, soit 42 jours sur 365 jours dans un an… ça laisse pas mal de temps pour écrire. Mon père disait : “il y a un temps pour tout”. Dans mon travail d’auteur, c’est donc ça : un temps pour écrire, un temps pour vendre. Le tout est ensuite de se mettre des priorités : écrire ou promouvoir ? Chacun se le gère.

    Ensuite je tiens à dire que personnellement, préserver ma passion est ma priorité, bien avant le marketing. J’écris et j’écrirai toujours pour me faire plaisir, avant d’écrire pour faire plaisir aux lecteurs et vendre plus. Je pense que ça fait aussi la différence. 😉

    Pour finir, j’aime autant écrire que vendre mes livres ! Car j’écris aussi pour être lu… Et pour être lu, il faut vendre… Et dans cet article, j’énonce les raisons pour lesquelles j’aime vendre pendant les dédicaces : les rencontres, les revenus, la confiance en soi.

    Après, tout auteur n’est pas obligé de vouloir vendre. On peut écrire pour soi et c’est très bien ! Ce n’est juste pas mon objectif 🙂

    En tout cas, le plus important c’est que tu te sentes épanoui dans ton projet d’écrivain !

    • merci de cet ajout au débat. Je suis curieuse de savoir combien de temps tu passes à la promotion en tout, tu as déjà compté?
      Tu as de la chance d’aimer vendre tes livres. J’avoue que j’aimerai être lue mais alors, ce que ça m’agace de vendre! Et pourtant je suis fille de commerçants!
      lol
      en tout cas je note que je ne travaille pas assez. Si tu comptes 365 jours, les week-end ont sauté… Je vais bosser plus. Seconde résolution 2018 😉

      • Non, je n’ai jamais réussi à compter le temps que je passe à la promotion.. En fait, je crois que c’est tout le temps où je n’écris pas… et que je ne suis pas en week-end ou en vacances 😉

        Ca ne me plaisait pas au début et il y a toujours des périodes de raz le bol. Mais dans le fond, j’aime mon boulot et quand on fait un boulot qui nous plait et qu’on le fait pour soi-même, ça passe mieux !

        Je ne suis pas devenue entrepreneur pour faire des choses qui ne me plaisent pas 😉 Du coup, j’ai cette liberté d’écrire quand je suis inspirée… et de promouvoir quand je ne le suis pas ! ^^

    • Je vous sens sur la défensive, alors je me suis sans doute mal exprimé : c’est un chouette témoignage et il n’y a aucune critique de ma part. J’ai moi-même passé un paquet de journées en dédicaces, et les “bons points” décris ici sont très justes. Seulement, y passer tant de temps, cela n’est possible que pour les personnes qui ne font que cela (et ma gentille pique vaut pour plusieurs auteurs indés que je connais, qui ont un autre métier à côté, et qui préfèrent utiliser leur temps libre à aller vendre sur les salons plutôt qu’à écrire). C’est sûr que si on s’y consacre à temps plein, on peut faire les deux (mais rares sont les autoédités dans ce cas). Il faut “juste” aimer ça (et être un peu doué, car vendre une quinzaine de livres par dédicaces, ce n’est pas donné à tout le monde non plus, chapeau ! :))

      Personnellement, je déteste cette activité de commercial (c’est comme ça : pas mon truc), et il n’est plus concevable pour moi d’y consacrer tant de temps. Cela me rendait dingue, et je passais ma journée à compter les heures que j’aurais pu passer à écrire, le nombre de pages que ça aurait fait. Mais je suis dans une autre situation que vous : l’écriture ne représente pour moi qu’un mi-temps, et je n’ai pas besoin de l’argent de mes livres pour vivre. Donc je pars du principe que :
      – soit mes livres se vendent “seuls” (via le peu de com web et le bouche à oreille) et cela rémunère mon temps d’écriture ;
      – soit il faut que je joue le commercial pour cela, et alors tant pis : je préfère vendre moins et occuper mon temps à faire quelque chose que j’aime (je suis un peu utopiste : que les bons côtés, sans les mauvais 😉
      J’ai juste la chance qu’ils se vendent bien assez pour mon bon plaisir.
      🙂
      Bonne continuation, et encore merci pour ce témoignage.

  • Beaucoup aimé cet article, simple et pragmatique.

    Je me ménage déjà trop peu de temps pour l’écriture, et j’ai assez peu d’occasions de participer à des salons. Me reste à trouver le courage d’organiser quelques séances de dédicaces. Idéalement, j’aimerai en faire au moins une par mois, mais c’est déjà beaucoup lorsque l’on ne sait pas trop par où commencer 😀

    Bon, j’ai bien une ou deux idées en tête, mais guère plus 🙂

    Ma question: y a-t-il des moments à éviter pour les séances de dédicaces? Ou au contraire à privilégier? Périodes de vacances scolaires, estivales, fêtes, ponts, etc. Que t’a enseigné ton expérience à ce sujet, Anaïs? Et les lieux? Centres commerciaux, médiathèques, librairies, etc.

    Merci Ghaan d’avoir publié cet article, qui aidera à trouver un équilibre entre les “Stéphane” (dont je suis aussi) et les “Anaïs” qui partagent leurs chiffres et leurs expériences avec bon coeur (dont je suis également, pour les chiffres) 😀

    • Bonjour Olivier !

      Heureuse que cet article t’ait plu ! En effet, ta situation répond à notre longue discussion avec Stéphane… tout dépend des objectifs et des priorités que l’ont souhaite se mettre en tant qu’auteur. Une dédicace par mois me semble un très bon début pour appréhender les lecteurs et avoir une vision un peu plus large de son travail.

      Pour répondre à tes questions, c’est difficile de savoir ! Dans les Espaces Culturels Leclerc, certains vont me dire : fin de mois c’est mieux, car les gens ont des cartes spéciales à utilisées (j’avoue ne pas avoir compris ^^), d’autres me dire que début de mois c’est mieux, car les gens ont plus d’argent. Parfois, on va me dire que les vacances c’est mort, d’autres que c’est super… Je pense que le mieux c’est de demander directement aux libraires ! Ils connaissent leur clientèle.
      Pour ce qui est du lieu, c’est pareil, ça se teste…. Je privilégierai quand même les “grandes librairies” où tu auras plus de chance d’avoir de nombreux lecteurs (Cultura, EcL…). Après, il y a les librairies dans les Auchan, Carrefour, mais je pense qu’il fait avoir faire quelques dédicaces avant de se lancer dans le grand bain… faire une dédicace en supermarché peut être déroutant. Et pour les petites librairies, je n’en ai pas fait beaucoup. Je pense que pour qu’elles soient intéressantes il faut y aller souvent et devenir “connu” dans sa ville.

      Et qui m’a enseigné mon expérience dans le sujet ? Personne ! J’ai appris avec le temps et prospecté… Et comme chaque auteur, chaque livre et chaque lieu est différent, je pense que c’est aussi ce qu’il faudrait que tu fasses. C’est comme ça que tu trouveras ta place entre Stéphane et moi 😉

    • Salut Olivier 😉
      J’ai envie de dire “+1” pour les Centres Culturels Leclerc : je suppose que tout dépend du magasin, mais personnellement j’ai été super bien reçu (équipe sympa, organisation au top – y compris au niveau administratif et règlement, même pour un autoédité). Rien à dire ! Ils prennent des auteurs quasiment chaque samedi pour animer la journée (mais il y a souvent au moins un mois ou deux de liste d’attente). J’ai eu les mêmes échos pour Cultura (sans avoir testé personnellement). En effet, demande au responsable de rayon qui s’occupe de ça : ils connaissent leur clientèle.
      Après, attention aux chiffres de vente que fournit Anaïs, particulièrement élevés. Ghaan, toi et moi écrivons dans des genres bien moins grand public qu’Anaïs, et c’est (hélas) à prendre en compte. Si tu dépasses les 10 livres vendus sur une dédicace, tu peux te dire que c’est un beau succès et espérer peut-être faire mieux avec l’expérience (mais ne sois pas trop déçu si tu fais moins, hein 😉
      Pour cette même raison de genre, choisi avec soin tes salons. J’ai très vite arrêté les salons du livre “généralistes” (ce n’est vraiment pas “notre” public), mais j’ai eu de bons résultats en salons orientés un peu “geek” ou clairement imaginaire. Parce que ce sont des amis qui organisent (et parce que je passe la moitié de mon temps ailleurs qu’à mon stand ;)) je serai sans doute à Nice Fiction en juin : ça marche toujours très bien, parce que tous les visiteurs ont un intérêt pour les littératures de l’imaginaire. Bon point : ça se développe pas mal ces dernières années, j’ai l’impression qu’il y en a de plus en plus un peu partout en France.
      En dépit de mon attitude de râleur qui ne veut plus aller en dédicaces, je pense que c’est une chouette expérience qu’il faut au moins avoir testé. Bon courage !
      🙂

      • +1 pour les salons geek! j’ai bien aimé le salon fantastique. Je note Nice Fiction. il est cher?
        en effet, je suis en SF et c’est plus complexe mais pendant le salon fantastique, j’ai pas mal vendu. Sauf que c’est cher d’y participer…
        je pense qu’il faut trouver des petits salons pas cher, d’où mon intérêt pour Nice Fiction 😉
        De toute façon, en SF, tout est plus complexe. Sur Amazon, en dédicace, tout est plus complexe…

  • Coucou les filles ! Ghaan, je découvre ton blog, shame on me, je vais m’abonner de ce pas… 😉
    Pour les conseils pratiques sur les dédicaces, je ferai une présentation au Salon du livre le samedi 17 mars à 16h sur le stand de Book’n Series (C08) (J’en parle ici : http://nathaliebagadey.fr/index.php/2018/02/08/retrouvez-moi-a-livre-paris-samedi-17-mars-2018/)

    D’accord avec tout ce qui est dit dans l’article en nuançant quelques trucs :
    1) si on a un livre un peu trop “spécialisé” ou dans un genre particulier (polar, SF par exemple), les Salons généralistes ne marcheront pas du tout. L’une des raisons du succès d’Anaïs (outre le fait qu’elle ait une personnalité, je suis sûre, charismatique, et écrit des bons livres… 😉 ) tient aussi au fait qu’elle écrit de la littérature générale, qui plaît à un grand nombre de personnes.

    2) Il ne faut pas considérer cela comme une activité commerciale (je réponds ici à quelques commentaires lus en diagonale) : moi j’y vois la possibilité de rencontrer des gens qui aiment la même chose que moi. Et tant mieux si je vends mon livre à la fin de la discussion, c’est un bonus. 😉 ♥

    3) J’ai BESOIN de ces moments d’échanges : après des jours et des jours passés seule à écrire mon histoire, à la réécrire, à la formater, c’est comme une récompense, celui de récolter les commentaires sur les anciens, de voir l’enthousiasme pour les nouveaux. Car plus on fait de Salons plus on retrouve des visiteurs, de plus en plus fidèles et de plus en plus nombreux.

    Bref, les dédicaces c’est topissime !! ♥ De mon côté, c’est une activité complémentaire à ma présence sur Amazon, une activité essentielle et que je ne raterais pour rien au monde.

  • Ghaan, pour ta question Nice Fiction : c’est un salon 100% bénévole, et les stands en zone autoédition sont gratuits (c’est le bon point). Le mauvais point, c’est que l’organisation va avec, c’est un peu “artisanal”… 😉 mais très sympa. Si venir à Nice n’est pas trop compliqué pour toi, c’est un évènement à la cool. Par contre ne tarde pas à faire une demande (ils ne m’ont pas encore répondu, mais je sais que ça s’organise déjà). Si jamais tu viens, fais-moi signe, on partagera une table de dédicaces 😉